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Auvergne Le fin gras du Mézenc anime son territoire

Dotée d’une forte personnalité, cette filière de viande bovine, reconnue AOC depuis 2006, enregistre une demande croissante d’année en année.

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«Cette production ancestrale est ancrée dans notre territoire de montagne, le massif du Mézenc, explique Bernard Bonnefoy, éleveur aux Estables (Haute-Loire) et président de l’association Fin gras du Mézenc. En vingt ans, nous l’avons hissée sur les plus grandes tables, comme sur celle de Régis et Jacques Marcon, de Saint-Bonnet-le-Froid, chefs étoilés au Michelin. Nous avons travaillé la communication, pour tenir une performance dans la durée. Il n’y a pas d’effet de mode dans la consommation du fin gras. Nos clients sont fidèles et deviennent eux-mêmes de vrais supporters. En tant qu’éleveurs, nous pouvons parler en toute connaissance de cause de la singularité, de l’authenticité et de l’excellence de notre production. Enfin, la notoriété du fin gras donne confiance aux jeunes, fiers de leur identité d’éleveurs du Mézenc. »

Les animaux, des génisses et des bœufs issus de races allaitantes du Massif central, sont engraissés au foin durant l’hiver (au minimum cent dix jours) avant une commercialisation saisonnière de février à juin. En 2017, près de 1 000 animaux produits sur une centaine d’exploitations de Haute-Loire et d’Ardèche se sont vendus sous appellation d’origine protégée (AOP), au prix moyen de 5,81 euros par kilo de carcasse.

Le soutien de la région

La demande et la zone de commercialisation s’élargissent en direction du grand Sud-Ouest et vers les Savoies, au sein de la nouvelle région Auvergne-Rhône Alpes. La production s’accroît d’une centaine d’animaux par an. La Région, qui croit en ce produit à forte valeur identitaire, lui a dernièrement attribué un budget de 47 000 euros pour un plan de soutien à la production et à la communication. La filière dispose d’une maison du fin gras à Chaudeyrolles et elle anime plusieurs fêtes dans l’année, au début et en fin de saison de commercialisation : Fête du fin gras début juin, Fête de rentrée à l’étable en octobre. « Les gens qui viennent jusqu’à nous, s’en souviennent. Cette communication sur site est efficace », souligne Bernard Bonnefoy.

 

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